vendredi 29 juin 2012

Paris Cinéma 2012


Le festival Paris Cinéma fête cette année son dixième anniversaire. Comme à l'accoutumée, la manifestation présente une sélection de huit longs métrages en compétition qui se disputeront plusieurs prix sous l'oeil avisé de la présidente d'honneur, Charlotte Rampling. Pour cet anniversaire, le festival en profite pour projeter les longs métrages primés lors des précédentes éditions. 

De nombreuses avant-premières sont également au programme dont plusieurs longs métrages présentés lors du dernier festival de Cannes : Laurence Anyways de Xavier Dolan (voir article), La Chasse de Thomas Vinterberg (voir Palmarès Cannes), A perdre la raison de Joachim Lafosse et la Palme d'or 2012, le magnifique Amour de Michael Haneke (voir article). 

Amour de Michael Haneke

Les ressorties de l'été, qui nous donnent l'occasion de voir ou revoir des classiques et des raretés de l'histoire du cinéma, proposeront Gloria de John Cassavetes, Pulsions de Brian de Palma, La Garçonnière de Billy Wilder et Quai des brumes de Marcel Carné. 

Le pays à l'honneur est cette année Hong Kong à travers un large panorama qui reviendra, en plus de 80 films, sur plusieurs périodes majeures et talents essentiels des années 1950 à nos jours. A ce titre, le réalisateur Johnnie To viendra présenter son dernier film, La vie sans principe, et participera à une masterclass où il reviendra sur les temps forts de sa carrière. 

Le réalisateur Johnnie To 

Trois autres cinéastes sont aussi à l'honneur : Olivier Assayas, Leos Carax et Raul Ruiz pour lesquels seront présentés l'intégralité de leurs filmographies. 

Parmi les autres temps forts, citons le ciné-mix de Jeff Mills sur le film muet d'André Sauvage, Etudes sur Paris, ainsi qu'un ciné-karaoké géant au CentQuatre. 

Paris Cinéma du 29 juin au 10 juillet.
Renseignements et programmation : http://www.pariscinema.org/

mercredi 6 juin 2012

Jeu-Concours Another Happy Day



LE JEU CONCOURS EST TERMINE. LA REPONSE ETAIT ELLEN BARKIN. 


BRAVO AUX GAGNANTS !


Mon Cinématographe vous propose de visionner gratuitement le film Another Happy Day sur la plateforme VOD d'UniversCiné. 

Pour cela, vous devez répondre à la question suivante : 

Quelle actrice interprète le personnage de Lynn ? 

Merci de donner votre réponse dans la section "Commentaires" en indiquant votre Email dans le nom du profil afin que nous puissions identifier les gagnants. Les réponses ne seront pas publiées. 

Les 20 premiers qui répondront correctement remporteront le concours. 

Bonne chance ! 

Pour voir la critique de Another Happy Day dans Mon Cinématographe, c'est ICI
Pour retrouver la fiche technique du film sur UniversCiné, c'est ICI

Champs-Elysées Film Festival


Cette semaine se déroule sous la présidence de Lambert Wilson la première édition du Champs-Elysées Film Festival qui souhaite mettre en valeur les cinématographies américaines et françaises. 

Dix longs métrages indépendants venus de l'Oncle Sam se disputeront le prix du Public tandis que plusieurs figures du cinéma américain seront honorées, parmi lesquelles le producteur et distributeur Harvey Weinstein à qui l'on décernera un trophée pour l'ensemble de sa carrière ainsi que le grand acteur Donald Sutherland qui serra également honoré lors d'une soirée spéciale en sa présence avec la projection du film culte Klute d'Alan J. Pakula. 

The Perfect Family d'Anne Renton

Notre cinéma hexagonal sera présent à travers de nombreuses avant-premières parmi lesquelles Adieu Berthe de Bruno Podalydès, Mains armées de Pierre Jolivet, Comme un homme de Saffy Nebou et Vous n'avez encore rien vu d'Alain Resnais présenté en compétition lors du dernier festival de Cannes (voir article). 

Adieu Berthe de Bruno Podalydès 

Initié par la distributrice de films Sophie Dulac, l'évènement aura lieu dans plusieurs cinémas des Champs-Elysées jusqu'au 12 juin. 

Champs-Elysées Film Festival du 6 au 12 juin 2012.
Renseignements : http://www.champselyseesfilmfestival.com/

Prometheus


Le mystère planait depuis des mois autour de Prometheus, vrai-faux prequel d'Alien. Ridley Scott lui-même entretenait le flou sur ses intentions (voir la conférence de presse), et les premières images, il faut le reconnaître, nous faisaient drôlement saliver. A l'arrivée, le cinéaste nous livre un objet hybride, imparfait, aux qualités réelles, mais qui n'aurait pas du oublier son script en cours de route. 

Une équipe d'explorateurs découvrent un indice sur l'origine de l'humanité sur Terre. Cette découverte les entraîne vers un voyage fascinant jusqu'aux recoins les plus sombres de l'univers. Là-bas, un affrontement terrifiant qui décidera de l'avenir de l'humanité les attend. 


Le pitch est un peu grandiloquent et ne répond pas vraiment aux attentes autour du film. De ces mystérieuses origines, les scénaristes ont en fait un vaste fourre-tout indigeste qui perd progressivement de sa cohérence. On pourra toujours ergoter sur les significations réelles ou supposées cachées à travers tel ou tel symbole mais cela nous ne convaincra pas davantage de la pertinence d'un scénario qui s'effondre au fur et à mesure de l'intrigue. Quant au rattachement avec Alien, il semble tellement forcé et artificiel qu'il en deviendrait presque un peu ridicule. Non, Prometheus n'est en rien un prequel du célèbre monstre mais plutôt un ersatz qui en reprend les principaux codes sans ouvrir de nouvelles perspectives satisfaisantes. 

Noomi Rapace 

Pourtant, la mise en scène de Ridley Scott est bien là et son indéniable talent visuel impressionne dans plus d'une séquence. Pour son retour à la SF trente ans après Blade Runner, le cinéaste signe l'un de ses films les plus ambitieux formellement dans lequel il fait pleinement confiance à sa maîtrise de la caméra. Ainsi, l'arrivée du vaisseau sur la planète où bien les premiers moments de terreur font monter la tension et nous accrochent durablement à notre fauteuil. Malgré la faiblesse de son scénario, le cinéaste a suffisamment de métier pour ne pas relâcher la pression, délivrant plusieurs séquences spectaculaires à forte adrénaline.  

Dommage qu'il n'ait pas été aussi scrupuleux sur sa direction d'acteurs où s'égarent la pauvre Charlize Theron qui semble avoir confondu le film avec un défilé de mode, et Michael Fassbender, pas toujours à l'aise dans son rôle d'androïde. Seule Noomi Rapace arrive à apporter de l'intensité à son personnage mais ses scènes sont souvent gâchées par une musique pompière et des rebondissements peu crédibles. Ridley Scott a tenté de redonner un second souffle à sa carrière et à insuffler une ampleur inédite à une saga mythique. Il nous a surtout donné envie de s'y replonger avec frayeur et délice. 

Antoine Jullien