mercredi 21 mai 2014

Mon Cinématographe à Cannes - Jour 7

 
L'actualité s'est installée au cœur du palais des Festivals avec The Search de Michel Hazanavicius, le réalisateur oscarisé de The Artist. Le cinéaste change radicalement de registre en revenant sur la guerre en Tchétchénie à travers plusieurs histoires dont celle de Bérénice Béjo, chargée de mission auprès de l'Union Européenne, qui va se prendre d'affection pour un jeune tchétchène dont les parents ont été tués par des soldats russes. Hazanavicius a le mérite d'évoquer une page trop méconnue de notre histoire contemporaine mais le fait avec une sobriété presque excessive, en enchaînant les dialogues maladroits et les situations attendues. Un film néanmoins nécessaire qui dénonce les horreurs d'une guerre dont on n'a toujours pas inscrit le mot "fin". 

Actualité toujours, mais celle des faits divers cette fois avec L'homme qu'on aimait trop d'André Téchiné qui revient sur l'affaire Agnès Leroux, cette héritière du casino de la Méditerranée à Nice qui a mystérieusement disparu en 1977 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Le cinéaste filme plutôt bien l'histoire d'amour à sens unique entre Agnès Leroux et Maurice Agnelet, bien campés par Adèle Haenel et Guillaume Canet, mais échoue dans la dernière partie consacrée au fait divers qu'il escamote totalement lors d'une parodie de procès. L'incertitude judiciaire qui pèse encore sur cette affaire (Maurice Agnelet s'est pourvu en cassation) semble avoir mis mal à l'aise Téchiné qui ne traite pas réellement son sujet.


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