samedi 24 juin 2017

Un Flashback Impitoyable


Michèle Halberstadt est l'invitée du 10ème numéro de Flashback à l'occasion de la parution de son livre Brèves rencontres dans lequel elle relate ses nombreuses interviews du personnalités du cinéma, à l'époque où elle était journaliste à Radio 7 puis rédactrice en chef du magazine Première. 


Dans le reste de l'actualité du cinéma classique, les nombreuses ressorties à commencer par la restauration 4K d'Impitoyable de Clint Eastwood, le dernier des "grands" westerns, mais aussi Epouses et Concubines de Zhang Yimou, L'homme aux cent visages de Dino Risi et Le Point de Non-Retour de John Boorman qui fête son 50ème anniversaire. Le réalisateur de Délivrance est par ailleurs honoré à la Cinémathèque française à l'occasion de la rétrospective intégrale de son œuvre. 

Antoine Sire revient sur l'un des ses films de chevet, le méconnu Georgia d'Arthur Penn, chronique attachante des années 60 qui sort dans une belle édition DVD. Nous parlons également du coffret DVD/Blu-Ray de 5 films du cinéaste inclassable Barbet Schroeder. 

Antoine Jullien 

Flashback animé par Antoine Sire et Antoine Jullien, chaque 1er lundi du mois sur Séance Radio



jeudi 15 juin 2017

Champs-Elysées Film Festival, 6ème


Comme chaque année au mois de juin, la plus belle avenue du monde se transforme en artère cinéphile incontournable de la capitale. Durant une semaine, le Champs-Elysées Film Festival, qui fête sa sixième édition, honore le cinéma français et américain à travers plusieurs évènements. 

Tout d'abord, une compétition de longs métrages indépendants qui seront récompensés par le jury présidé par Randal Kleiser, le réalisateur de Grease, et Pierre Lemaître, lauréat du Prix Goncourt 2013. 

Le public pourra également découvrir une série d'avant-premières en présence des équipes de films, et rencontrer plusieurs personnalités, invités d'honneur du festival : Claude Brasseur, Elsa Zylberstein, les frères Larrieu et Jerry Schatzberg. 

 
La Nouvelle-Orléans est à l'honneur grâce à une programmation autour de 7 films ayant pour décor cette ville mythique, théâtre de La Féline de Jacques Tourneur ou Angel Heart d'Alan Parker. 

Enfin, nouveauté de cette édition, la terrasse du Publicis sera ouverte aux festivaliers qui pourront s'y retrouver chaque soir pour écouter la nouvelle scène parisienne.

Les films sont à déguster dans tous les cinémas des Champs-Elysées : le Balzac, le Gaumont Marignan, le Lincoln, le Publicis Cinema, l'UGC George V et le Club de l'Etoile. 

Champs-Elysées Film Festival du 15 au 22 juin 
Informations : http://www.champselyseesfilmfestival.com/2017/

lundi 12 juin 2017

Mon Cinématographe à Cannes - Un palmarès en demi-teinte


Le jury, présidé par Pedro Almodovar, a rendu son verdict. The Square de Ruben Ostlund remporte la Palme d'Or, à la surprise générale. En effet, le quatrième long métrage du cinéaste, s'il comporte quelques instants vraiment savoureux, traîne terriblement en longueur et finit par répéter lourdement son message un brin trop moralisateur.  

The Square de Ruben Ostlund - Palme d'Or

Promis à la plus haute marche, Robin Campillo doit se contenter du Grand Prix pour 120 battements par minute, vibrante chronique des années sida et des militants d'Act Up qui devrait connaître un fort retentissement lors de sa sortie en salle.

On est beaucoup plus circonspect en revanche devant le prix de la mise en scène décerné à Sofia Coppola pour Les Proies, nouvelle adaptation du roman de Thomas Cullinan, très inférieure à celle de Don Siegel avec Clint Eastwood (voir la vidéo).

Le prix d'interprétation féminine revient à Diane Kruger pour son interprétation très balisée d'une mère vengeresse dans le médiocre In the Fade de Fatih Akin (voir la vidéo). 

Faute d'amour Andreï Zviaguintsev - Prix du Jury

Andreï Zviaguintsev, le brillant réalisateur de Leviathan et Elena, glane le prix du jury pour Faute d'amour, nouvelle radiographie malade de la Russie et démonstration implacable et désespérée (un peu trop) d'un couple à la recherche de leur enfant disparu.

Mais notre coup de coeur est sans conteste A beautiful day (You were never really here) de Lynne Ramsay (la réalisatrice de We need to talk about Kevin) qui a valu à Joaquin Phoenix un incontestable prix d’interprétation. Au sommet, l'acteur interprète un mercenaire qui traque un réseau de pédophiles. La cinéaste, qui a également raflé un curieux prix du scénario, nous subjugue par sa mise en scène ultra sensitive, nourrie d'un impressionnant travail sur l'image et le son. Une œuvre magistrale à découvrir absolument dans les salles à la rentrée prochaine. 

Antoine Jullien




Palmarès du 70ème Festival de Cannes

Palme d'Or
THE SQUARE de Ruben Ostlund (sortie le 18 octobre)

Grand Prix 
120 BATTEMENTS PAR MINUTE de Robin Campillo (sortie le 23 août)

Prix de la mise en scène
LES PROIES de Sofia Coppola (sortie le 23 août)

Prix d'interprétation masculine 
JOAQUIN PHOENIX dans A BEAUTIFUL DAY de Lynne Ramsay

Prix d'interprétation féminine
DIANE KRUGER dans IN THE FADE de Fatih Akin

Prix du Jury 
FAUTE D'AMOUR d'Andreï Zviaguintsev (sortie le 20 septembre)

Prix du Scénario 
A BEAUTIFUL DAY de Lynne Ramsay
MISE A MORT DU CERF SACRE de Yorgos Lanthimos (sortie le 1er novembre)

mardi 6 juin 2017

Mon Cinématographe à Cannes - Ozon bouscule, Polanski trébuche


Le festival de Cannes touche à sa fin avec la présentation de l'Amant Double de François Ozon en compétition, le dernier représentant de la sélection tricolore après Rodin de Jacques Doillon, Le Redoutable de Michel Hazanavicius et 120 battements par minute de Robin Campillo qui a fait chavirer la Croisette (voir la vidéo). 

Après le minimalisme et la sobriété de Frantz, le réalisateur de 8 femmes se lance dans un thriller érotique sous l'emprise de Brian De Palma et David Cronenberg. Si Ozon ne réussit pas tout ce qu'il entreprend et qu'il frise le grotesque à plusieurs reprises, il parvient par intermittence à nous captiver par sa mise en scène et surtout par le magnétisme de Marine Vacth, révélée par le même Ozon dans Jeune&Jolie, et qui irradie le film de sa présence. 

L'Amant double de François Ozon

Une fois n'est pas coutume, Roman Polanski présentait son nouveau long métrage hors compétition. Il adapte, avec la complicité d'Olivier Assayas, le roman de Delphine Le Vigan, D'après une histoire vraie, soit une intrigue entre deux femmes nourrie de manipulation et de séduction. Un sujet idéal pour le cinéaste qui signe néanmoins une œuvre mineure et un peu boiteuse, handicapée par son casting et l'interprétation caricaturale d'Eva Green.

Antoine Jullien